Code alimentaire dans la religion juive

Dans une religion, il existe certaines interdictions que les fidèles doivent prendre en compte pour se conformer aux règles. Il en est de même pour les juifs pratiquants qui se doivent, par exemple, de respecter la cacherout. Que prévoit ce code alimentaire dans la religion juive ?

Que signifie cacherout ?

La cacherout est le code alimentaire spécifiquement destiné aux enfants d’Israël. Son principal objectif consiste à préciser à ceux-ci les interdits alimentaires à respecter dans la religion juive.

Prescrit dans la Bible, ce code alimentaire énonce ses règles suivant deux critères. Le premier précise l’ensemble des facteurs à prendre en compte pour savoir si un animal est permis ou non à la consommation. Le second a trait à l’ensemble des règles à suivre pour préparer et rendre propre un aliment avant la consommation.

Quelles sont les espèces d’animales licites et illicites selon le code alimentaire juif ?

Pour apporter plus de précision à ce niveau, la bible a regroupé les animaux suivant trois catégories : les animaux terrestres, les animaux volants et les animaux aquatiques.

Code alimentaire dans la religion juive

Les animaux qui vivent sur terre

Pour préciser les interdits alimentaires dans la religion juive, la cacherout a classé les animaux suivant deux groupes : les licites et les illicites. Ainsi, tous les animaux qui présentent des sabots fendus ruminant leur nourriture sont considérés comme des purs. Le boeuf, le mouton, le veau, la chèvre, etc. sont donc des exemples de créatures que le code alimentaire juif autorise.

Par contre, les animaux impurs sont tous ceux qui disposent d’un sabot non fendu. Qu’ils ruminent ou pas, cela n’a pas d’importance. Dans ce cas, le cheval, le lièvre, le porc ou l’âne sont des exemples d’interdictions alimentaires dans la religion juive.

Les animaux qui volent

En ce qui concerne les animaux qui volent, la bible en a aussi cité ceux qui sont interdits. Parmi ceux-ci, les rapaces sont les animaux qui sont surtout jugés comme impurs. Contrairement aux rapaces, les tourterelles et les jeunes pigeons sont considérés comme étant purs, vu qu’ils peuvent servir d’offrande.

Toujours selon le code alimentaire dans la religion juive, les volatiles de basse-cour sont aussi des animaux licites. Cependant, ils ne sont pas considérés comme étant totalement purs, mais potentiellement.

En temps normal, c’est la tradition qui certifie la pureté d’un animal. Avant que ce dernier ne soit alors tué, préparé et mangé, il faut qu’il soit d’abord jugé licite selon la religion juive.

Les animaux aquatiques

Pour juger de la pureté des animaux aquatiques, le code alimentaire dans la religion juive prend en compte deux facteurs importants. Pour commencer, il tient compte de leur morphologie. Ainsi, seuls les animaux qui ont des écailles et des nageoires peuvent être qualifiés de purs selon la cacherout.

Comme exemple, on peut citer le saumon, le hareng, le merlan, la sole et le thon. La sardine, la dorade, la carpe, etc. font aussi partie de cette liste d’animaux aquatiques dont la consommation est autorisée dans la religion juive.

Il existe certains d’entre eux, tels que l’esturgeon, qui perdent leurs écailles lors de l’accouplement. Ceux-là ne sont pas considérés comme des aliments licites.

Le deuxième facteur qui participe à la sélection des animaux aquatiques est leur impureté individuelle. Ainsi, ceux qui souffrent de la cécité, de l’écrasement des testicules ou de toute autre infirmité ne sont plus admis à être consommés dans la religion juive.

Règlement lié à l’abattage des animaux

Selon le code alimentaire dans la religion juive, le sang d’un animal ne peut faire l’objet de consommation pour tout juif pratiquant. Pour cela, il faut complètement vider les animaux de leur sang avant préparation, même si ceux-ci sont purs.

D’ailleurs, le code l’a annoncé à travers la shehita. Elle consiste à se servir d’un couteau effilé ne présentant pas encore d’encoche pour trancher la veine jugulaire d’un seul geste. En dehors de cette partie, il faut aussi répéter le même procédé pour l’artère carotide, l’oesophage et la trachée. Au cas où l’une de ces recommandations ne serait pas respectée, alors l’animal sera considéré comme impur.

Par ailleurs, la carcasse de l’animal doit aussi faire l’objet d’une analyse après l’abattage. De ce fait, il convient de l’examiner afin de s’assurer qu’il n’était pas atteint d’un défaut susceptible d’entraîner sa mort. Si tel est le cas, alors il sera toujours considéré comme impur aux yeux de la culture juive.

L’interdiction de mélanger le lacté et le carné

Dans la religion juive, la préparation des aliments doit se faire suivant l’interdiction de mélanger le lacté et le carné. En effet, cette réglementation s’apparente à celle énoncée pour séparer les animaux licites et illicites.

Cette interdiction a permis de faire diverses interprétations à propos des règles à suivre dans la religion juive. Ainsi, selon ce principe, il n’est pas permis d’accoupler des bêtes de différentes espèces.

Parallèlement, pour tuer des animaux, il n’est pas permis d’abattre une mère et son petit le même jour. Autrement dit, cette règle a donné droit à diverses interprétations qui se respectent dans la tradition juive. À ceux-ci s’ajoutent d’autres interdits et recommandations que tout bon pratiquant juif se doit de connaître.